J’avais envie depuis longtemps de faire un petit article sur le haketi ou haketia mélange d’espagnol et d’hébreu saupoudré d’un peu d’arabe que parlaient tous les juifs de la zone espagnole du Maroc dont je suis originaire
Mes parents et mes grands parents s’exprimaient en Espagnol et utilisaient des expressions typiques en haketia ainsi que de nombreux proverbes que je posterai bientôt
Appelé haketiya au Maroc, titauni dans la région d’Oran, et judesmo ou espanyoliko au Moyen-Orient, le judéo-espagnol (que certains appellent ladino, bien qu’en vérité cette langue que les rabbins utilisaient pour traduire les textes religieux hébraïques soit plus archaïque et non orale) est un témoignage vivant du castillan que l’on parlait à la fin du 15ème siècle, mais enrichi par des termes grecs, hébreux, turcs ou arabes. Au cours des siècles, cette langue que les séfarades avaient amené de la Péninsule ibérique vers des villes de la Méditerranée, en Palestine et dans l’empire ottoman, ne resta que dans la mémoire familiale. Mais au 19ème siècle, des publications périodiques commencèrent à apparaître, à tel point qu’il existait plus de 300 titres en 1865, imprimés en grande partie à Salonique, à Istanbul, à Smyrne et à Sofia.
La haketia, langue vernaculaire juive tire son nom d’un terme arabe, ħaka حكى, qui signifie « dire » ou « raconter » .
Le foyer de la haketia se situe sur la côte nord du Maroc, à Tétouan, avec une forte implantation dans les villes de Tanger, Larache, Arcila, Alcazarquivir, Chefchaouen. Du fait des mouvements migratoires des populations juives, la haketia diffuse par la suite en Algérie, essentiellement dans la région d’Oran, et en Amérique latine
L’une des caractéristiques de la haketia est l’influence que la langue arabe a exercé sur ce parler. Au vocabulaire castillan du XVIe siècle qui forme la base du judéo-espagnol s’ajoutent dans le cas de la haketia de nombreux termes empruntés non seulement à la langue hébraïque biblique, mais aussi à la langue locale, à savoir l’arabe tel qu’il se parle en Afrique du nord.
La haketia comporte une forte dimension d’oralité
Les Juifs qui emploient ce parler, et qui sont généralement bilingues, pratiquent souvent l’alternance de code linguistique (code-switching), d’abord au profit de l’arabe lorsqu’il s’agit de s’entendre avec la population arabophone , puis au profit du castillan, qui jouit au Maroc d’une considération culturelle et sociale importante à partir du XIXe siècle
(source :wikipedia)
Il y a 5 siècles que les juifs ont été expulsés d’Espagne par Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon .
L’exode de milliers de juifs espagnols dans le bassin méditerranéen crée une diaspora séfarade qui parlera pendant plusieurs siècles la langue espagnole du XVème.
Une partie des juifs fuyant l’inquisition s’installent au nord du Maroc, les juifs qui habitaient déjà le maroc,depuis la destruction du premier temple(2500 ans environ) leur donneront le nom de « Megourachim« ,(qui veut dire expulse de leur terre ,et de leur biens, ou juif de l’exil en hébreux,) et les juifs déjà installés prirent le nom de « Tochavim », qui veut dire résident de toujours
Ces Megourachim nourrissaient un très vif sentiment de supériorité envers les Tochavim qu’ils appelaient Forasteros (étranger).
A leurs yeux les forasteros apparaissent comme incultes , grossiers , vulgaires .
Les autochtones leur rendaient la politesse en se délectant d’histoires sur leurs extrêmes candeur ,naïveté et en les surnommant Romis
Au yeux des Megourachims contracter un mariage avec un forasteros était considéré comme une mésalliance
Ce sentiment de distinction s’est peu à peu estompé mais persiste encore chez les personnes âgées
Quelques noms de gâteaux typiques de la zone espagnole (cliquez sur le nom du gâteau pour avoir la recette)
– Palébés (sorte de petites génoises plates et rondes)
– Cigares aux amandes
– Massapan (petites corbeilles de pâte remplies de pâte d’amande)
– Fijuelas
– Boca de dama (génoise)
– Pudding-flan
– Mafletas (crêpes sans oeufs ni lait)
– Bollitos (petits pains)
– Mantecados (ou polvorones petits biscuits trés friables )
– Berenjena en dulce (aubergine confite)
– Maronchinos
– Alhaluas de linazza
– pinonata
– Frojaldes
– petites galettes sucrées ou salées
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coucou Piroulie,
tu habitais quelle ville ?
mes parents ont habité longtemps au Maroc (Tanger)d’ailleurs tout mes frères et soeurs sont nés là-bas. voilà pourquoi nous connaissons toutes deux las « fijuelas ».lol
bisous Alice
J’habitais Casa mais mes parents sont de Tetouan
Mêmes origines mêmes gateaux !! : tout s’explique
bisous
MOUFLETAS
PIROULIE TU AS LA RECETTE DES MOUFLETA JADORE CA JAIMERAI BIEN MENTRAINER POUR LA MIMOUNA SI TU AS JE SUIS PRENEUSE MERCI MA PIROUUUUUU
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